C'est une culture facile, qui demande beaucoup de patience car il faut s'y prendre à l'avance, être méthodique et persévérant. Mais le résultat en vaut la chandelle !
Première étape, mise en démarrage de la ou des patates douces en janvier, dans la serre oui dans une pièce chauffée. On pose tout simplement les tubercules sur une caissette contenant un terreau humide. On le maintient ainsi, c'est-à-dire légèrement humide, mais pas trop, sinon la patate pourrirait. Ce sympathique tubercule va, au niveau des nœuds, produire des racines vers le bas et des pousses vers le haut.
Quand ces dernières auront atteint 10 cm, vous pourrez les bouturer.
Prélevez tout doucement chaque pousse avec le même geste qui vous servirait à enlever le germe d'une pomme de terre. Plantez chaque bouture obtenue dans un pot assez profond. Gardez- les ainsi pendant 3 semaines à un mois, en maintenant la terre humide et à l'abri du soleil.
Plantez-les alors quand les gelées ne sont plus à craindre dans une terre riche mais sans fumure fraîche.
La croissance est exubérante , la récolte se fait avant les gelées, la conservation en cave tempérée, la dégustation tout au long de l'hiver. Mais n'oubliez pas de vous réserver quelques tubercules pour la culture de l'année suivante car dans le commerce certains bulbes sont irradiés ce qui permet une conservation facile, mais empêche la germination. Le mieux, la première fois est de les acheter en rayon biologique.
Vous pouvez être curieux et rechercher plusieurs variétés différentes, il y en a de nombreuses présentant des couleurs de peau et des couleurs de chairs différentes. Pour le goût, je préfère personnellement la variété violette, dont la chair marron est la plus proche de la châtaigne.
Une nouveauté au jardin, la culture de pépino. Cette belle plante vivace dans les régions à hiver doux est de la famille des tomates et des aubergines. Sa culture en est tout aussi facile, le seul problème est que les fruits, une fois formés, mettent longtemps avant de mûrir, ils se parent alors de leurs bandes foncées si originales, puis commencent à virer au jaune. Avec un peu de patience, on peut alors les déguster. Ils se conservent sans aucun problème tout l'hiver en cave ou en cellier. Si vous n'êtes pas familiarisés avec ce fruit voire son utilisation du côté cuisine.
Comme l'hiver, cette année, a été particulièrement rigoureux, bien que conservé dans une serre froide, le pied-mère avait à la sortie bien triste mine . Je n'ai pas eu le courage de l'arracher après tous ses bons et loyaux services depuis plusieurs années. Ainsi, après une coupe sévère de ses branches mortes j'ai repris un arrosage régulier, tristement et sans espoir.... jusqu'au jour où, oh miracle !.... des petites repousses sont apparues sur les racines partiellement dénudées par manque d'entretien. Voici la toute première photo de cette merveille :
La mode est à ces petites baies de goji, dont le nom latin est lycium barbarum goji.
Venues de l'Himalaya, elles donnent du tonus et font perde le ventre quand on en mastique régulièrement quelques unes avant le petit déjeuner. Par contre, leur culture, tout au moins au départ, est des plus délicates. Armez-vous de patience !
Pour vous procurer des graines, il n'y a rien de plus simple, dépiautez minutieusement un ou deux gojis !
D'abord, il vous faudra réaliser le semis dans une terre basique ; c'est-à-dire, non acide. Pour cela le plus simple est d'ajouter un petit peu de cendres de bois à votre terreau et de mélanger bien consciencieusement. La levée est facile à condition de seulement maintenir la terre un peu humide (sinon les germes pourrissent et les petites plantes coulent ) et sans exposition directe au soleil. Plus il fait chaud, plus les graines germent vite, vers 25 degré, en 8 à 10 jours. Les plantules ressemblent à des petits pieds de tomates, ce sont en fait toutes les deux des solénacées. Elles ont pendant les premiers mois une croissance très lente.
C'est maintenant que les difficultés commencent : il ne leur faut pas de soleil direct, surtout pas d'humidité dans l'air et peu d'arrosage au sol. En fait on a l'impression de jongler continuellement entre les différents facteurs nécessaires à leur développement, entre le trop et le trop peu. C'est un travail d'équilibriste qui demande une surveillance constante pendant les premiers mois.
Le repiquage se fait à partir de 4 ou 5 feuilles, toujours dans une terre basique et sans excès d'eau. Ces arbustes sont à feuilles caduques, ils se dégarnissent à l'automne.
Cette superbe plante méconnue est d'autant plus intéressante qu'une fois qu'on l'a installée dans son jardin, elle se ressème toute seule pour le plus grand plaisir du jardinier et des gourmets. Pour vous procurer ses graines, il y a Baumaux, quelques rares jardineries ou certains mélanges à mesclun.
Les semis se font sans problème, au début du printemps ou à l'automne. Son cycle végétatif est assez court, un peu comme une salade.
Si elle n'aime pas l'été, ni les hivers trop rigoureux ( les gelées raisonnables ne lui font pas peur ), elle se plaît au jardin en mi-saison et sa croissance sera exubérante en serre pendant l'hiver. Elle offrira alors ses immenses feuilles rouges crispées à goût de moutarde, utilisable aussi bien en tant que crudité, que de légume à cuire. ( pour la consommer voire partie cuisine). Pour la récolter on coupe simplement les feuilles du tour, au fur et à mesure des besoins, sans trop affaiblir le pied, un peu comme pour les bettes.
Voici encore une plante peu connue, qui mérite l'attention du jardinier curieux. Cette baselle, encore appelée épinard de Malabar, peut être verte ou rouge. Pour permettre sa croissance, il vous faudra lui fournir un support. Elle monte à 2 ou 3 mètres.
On peut manger crues les pousses et les jeunes feuilles qui sont croquantes, les feuilles plus grandes sont cuites comme des épinards.
La culture de cette belle grimpante est des plus simples, je ne dirais pas la même chose pour se procurer des graines. Heureusement, il y a Baumaux !